tRRRRRRRRRès instructif : lettre de cadrage de Paris-Dauphine
Ci joint la lettre de cadrage du quadriennal de Paris IX-Dauphine, très, très instructive !
Lette_d_orientation_CQParis_9.pdf
Pour ceux qui n'aurait pas envie de la lire in extenso, ci dessous quelques extraits avec très peu de commentaires.
/- Dans le même temps, la transformation du paysage universitaire
s’accélère.
La conjoncture universitaire est celle d’un profond bouleversement des
règles
du jeu, en conséquence de la « mondialisation » dans notre secteur. Nous
sommes partis sans billet de retour vers un système concurrentiel à
financement mixte public/privé. Le LMD a été la traduction pédagogique de
cette tendance. L’autonomie de gestion, selon la loi d’août 2007, est
devenue
l’expression politique de l’adaptation des universités françaises à la
nouvelle
donne.
/Pour ceux qui en douteraient, la LRU n'est pas un accident de parcours.
J'en profite pour inister sur ce point vis à vis de ceux qui pensent que
l'on peut déconnecter la LRU du LMD. Et si j'ai bien apprécié le texte
paru dans Le Monde en provenance d'enseignants de Paris 8, il faut bien
reconnaitre que sa faiblesse est de faire l'impasse sur cette logique
d'ensemble comme si la critique du présidentialisme suffisait à
constituer la critique essentielle de la LRU. Mais je sais aussi ce que
sont les contraintes "éditoriales" pour être publié.
De même, vous aurez remarqué que l'autonomie dont il est questioon est
bien l'autonomie de gestion. Quid de l'autonomie scientifique et
pédagogique...
/
Deuxio, la professionnalisation des cursus est un acquis, nos liens
avec les entreprises sont forts et profitent de notre localisation au
coeur des
quartiers d’affaires. Tertio, notre notoriété est un levier pour
convaincre les
partenaires de miser sur nous, à condition de ne pas nous reposer sur nos
lauriers.
/Essayez quelques instants de transposer les arguments pour Paris VIII
dans le 9-3 et l'on comprend tout de suite que les armes ne sont pas
égales...
/
Moyens matériels aussi : l’Etat a promis un effort ; la Fondation
donnera à Dauphine
des ressources indispensables à moyen et long terme ; mais rien ne pourra
remplacer la contribution des étudiants eux-mêmes
/Les Universités ont besoin de moyens que la réforme n'accorde pas. La
fondation, c'est pour obtenir les finacements d'entreprise. Pour les
étudiants, il ne reste que la hausse des droits d'inscription.
/
Notre université a le potentiel pour jouer la course en tête, elle est
en phase
avec les évolutions de son environnement. L’adaptation à un monde nouveau
exige de prendre quelques risques. C’est dans une telle période que notre
fidélité à l’audace des fondateurs de Paris-Dauphine sera mise à l’épreuve
/Venant d'un président que j'ai bien connu quand nous étions tous les
deux il ya quelques longues années au secrétariat enseignant de la Ligue
communiste révolutionnaire, l'annonce de cette fidélité est absolument
abracadradantesque !!
/
- Des structures de recherche renforcées et simplifiées autour de grands
centres disciplinaires ayant statut d’UMR ou postulant à le devenir : le
rapprochement en sciences sociales IRISES-Cerso et la création de DRE en
Economie sont des pas significatifs en ce sens.
- Les centres ont vocation à dépasser leurs composantes pour faire
apparaître
en leur sein des équipes thématiques. De ce point de vue, l’organisation
proposée par DRE est exemplaire et a vocation à être suivie. La lisibilité
internationale de nos chercheurs s’accommode mal du morcellement. La
gestion autonome des ressources par les CR existants sera préservée. Ce
sont les grands centres et non leurs composantes qui doivent être
privilégiés
/Du point de vue de la recherche, la politique de regroupement est
énoncée clairement, les composantes de ces regroupements ne devant pas
être privilégiées !!/
Le CS est aussi invité à envisager les
conséquences des nouvelles modalités de recrutement inscrites dans la loi du
10 août 2007, afin de préserver une expression des disciplines dans le
processus de sélection.
/Les disciplines en sont réduits à une simple expression. A vos rangs,
fixes !/
L’augmentation des droits d’inscription nous amènera à demander
l’habilitationde DU assortis de l’équivalence avec le grade
correspondant au diplôme
national : le grade de Licence pour le niveau L3, le grade de Master pour le
niveau M2 (rappelons que les M de Recherche ne sont pas
concernés). Transitoirement, les cohortes engagées dans des diplômes dits
nationaux continueront d’en bénéficier. Relevons au passage que la seule
différence entre un diplôme et un grade sera les droits, et que le « grade »
vaudra plus cher que le « diplôme »...
/Mérite une petire explication de texte : La demande d'équivalence ici
évoquée pour le DU concerne le grade et non pas le diplôme national. Le
postulat est bien que le DU Paris Dauphine, ayant obtenu l'équivalence
en terme de grade, aura plus de valeur que le diplôme national à partir
duquel on a construit le grade !! On en arrive à penser que les pauvres
universités comme la nôtre seront les dernières à délivrer un diplôme
qui n'aura plus de national que le nom puisque abandonné par les
universités ayant les moyens de l'autonomie et qui vendront leur DU. On
est en plein dans l'application du LMD avec la dissociation grade et
diplôme.
/
L’université Paris-Dauphine est une université à vocation bac+5 et le
niveau L
n’est pas pour elle « stratégique ». Mais Dauphine est une université
publique
et entend jouer le jeu de la réforme du système universitaire.
/Donc elle veut bien conserver une licence avec vocation de sortie à la Licence mais en sous-traitant cette vocation à :
/L’IUL (iInstitut Universitaire de Licence) Léonard De Vinci /(la fac
privée du 92 longtemps appelé fac Pasqua) s/erait piloté en partenariat
étroit avec les grands
groupes implantés à la Défense, sur l’axe des métiers de Banque-Finance9
Assurance-Audit, dans lesquels UPD a déjà acquis un positionnement fort.
Cet IUL pourrait s’appuyer sur la formule de l’apprentissage.
/
Bon courage !!!
François Castaing